Page:London - La Folie de John Harned, paru dans Gringoire, 21 mai 1937.djvu/8

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Et il céda, Il vint, non pour la course de taureaux, mais pour ce qu’il avait lu dans ses prunelles… Car des femmes telles que Maria Valenzuela, il en naît tout juste une par siècle. Ces femmes-là n’appartiennent à aucun pays ni à aucune époque : elles sont, comme vous dites, « universelles ». Ce sont des déesses. Les hommes tombent à leurs pieds. Elles se jouent d’eux, les font glisser comme du sable entre leurs doigts. Cléopâtre était, dit-on, une de ces femmes-là ; Circé aussi, elle changeait ses admirateurs en pourceaux. N’est-il pas vrai, dites ?… Ah ! Ah ! vous voyez !

Tout cela parce que Maria Valenzuela avait dit :

— Vous autres, Anglo-Saxons, vous êtes des sauvages… Vous vous battez à coups de poing pour de l’argent. Deux hommes se martèlent mutuellement jusqu’à n’y voir plus clair et se brisent le nez… Odieux ! Et les spectateurs vocifèrent, hurlent de joie. C’est barbare, voyons ! N’allez-vous pas soutenir le contraire ?