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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/15

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Et, en manière d’explication pour moi, il ajouta :

— Si les risques étaient grands, la paie tombait en conséquence. Certains mois, j’ai touché jusqu’à cinq cents jaunets. Et Sarah attendait mon retour en Nébraska…

— Après deux années de fiançailles, confia-t-elle, à la Tour des bijoux.

— … Malgré la grève et mon renvoi comme mineur et ma typhoïde en Australie… et tout le reste, reprit-il.

« Dans cette Compagnie-là, la chance m’accompagnait. Combien en ai-je vu mourir, des copains tout frais arrivés des États, quelques-uns pas même une semaine après leur premier voyage : si la maladie ou le service ne les tuait pas, c’était les Équatoriens. Mais mon heure n’avait pas sonné, bien qu’à cette époque il m’advînt de descendre avec ma machine au fond d’un éboulement de plus de dix mètres. J’y perdis mon chauffeur.