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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/34

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— Non, pour la pépite. Avec la ferme de tante Elisa, je devenais assez riche pour lâcher le chemin de fer, mais pas suffisamment pour mépriser la grosse galette, et puis je ne pouvais m’empêcher de croire ces deux femmes. Je pensais devenir un Van-derbilt ou un J. P. Morgan, et je commençai à sonder Vahna. Mais elle ne voulait rien lâcher.

« Viens avec moi, répétait-elle. Nous serons de retour dans une quinzaine de jours avec autant d’or que nous pourrons en porter.

« — Nous emmènerons un bourricot ou une caravane de bourricots proposai-je. Mais rien à faire. Paloma était de son avis. L’aventure présentait trop de danger. Nous risquions d’être pris par les Indiens.

« Bref, nous partîmes tous deux quand la lune éclaira les nuits, voyageant seulement pendant ce temps et nous reposant dans la journée. Vahna m’interdisait d’allumer du feu et mon café me manquait cruellement. Lorsque nous atteignîmes les hauteurs des Andes, dans certain col la neige gêna beaucoup notre avance. Mais Vahna connaissait les sentiers : bien que nous ne perdions pas une minute, il nous fallut une semaine entière pour parvenir au but. Grâce à une boussole de poche que j’avais emportée, il me serait facile de retrouver la route. Je ne pourrais me tromper, car il n’existe pas au monde un pic qui ressemble à celui sur lequel nous avions grimpé. Je ne vous décris pas maintenant son aspect particulier, mais je vous y mènerai tout droit, en partant de Quito.