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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/42

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« Depuis, je l’ai bien payé. Il m’a fallu deux années et plus pour me rendre compte de cette aventure. Je me rappelais seulement que je m’appelais Julian Jones, que j’avais été révoqué lors de la grande grève et que j’étais marié à Sarah que voici. Pas davantage. Je ne savais plus rien de ma vie dans l’intervalle et quand Sarah essayait d’éveiller mes souvenirs, j’attrapais des maux de tête : en somme, j’avais le cerveau dérangé et je m’en apercevais bien.

« Par une belle soirée de pleine lune, j’étais assis sous le porche de la ferme de son père en Nébraska, lorsque Sarah sortit de la maison et me mit dans le main ce petit copeau d’or. Elle venait de le trouver, paraît-il, dans la doublure déchirée de la valise que j’avais ramenée de l’Équateur… Et moi qui, depuis deux ans, ne savais même plus que j’avais été en Équateur ni en Australie !