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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/45

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« En tout cas, voilà ce que m’a écrit Seth, et Sarah sait à quoi s’en tenir. Elle a échangé une longue correspondance avec la Compagnie avant mon rapatriement. »

Mme Jones fit un signe d’assentiment, émit un soupir et témoigna une impatience évidente de prendre congé de moi.

— Depuis ce temps,  poursuivit son époux, je suis incapable d’aucun travail… et je ne puis songer à ramener le bloc d’or. L’argent appartient à Sarah et elle ne lâcherait pas un penny…

— Il ne retournera jamais dans ce pays ! trancha Mme Jones.

— Mais, Sarah, Vahna est morte tu le sais bien, tenta-t-il de discuter.

— Je ne sais rien de rien, répondit-elle d’un ton cassant, mais ce pays-là n’est pas fait pour un homme marié.

Jack LONDON.