Aller au contenu

Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Qu’est-ce qu’elle a, cette pépite ? demandai-je.

L’expression distraite et lointaine disparut.

— Eh bien, ses dimensions.

— Elle semble de forte taille, concédai-je. Mais son authenticité ne fait aucun doute. Le gouvernement australien oserait difficilement…

— De forte taille ! interrompit mon interlocuteur, avec dédain.

— C’est la plus grande qu’on ait jamais trouvée.

— Jamais trouvée !

Ses yeux pâles flamboyèrent et il poursuivit :

— Croyez-vous que tous les blocs d’or découverts à ce jour soient cités dans les journaux et les dictionnaires ?

— Si certains ne l’ont pas été, lui fis-je sagement remarquer, je ne vois pas comment nous en aurions connaissance. Si une pépite est véritablement précieuse, ou plutôt si celui qui l’a trouvée préfère que sa modestie n’ait pas à rougir…