Aller au contenu

Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page n’a pas pu être entièrement corrigé, à cause d’un problème décrit en page de discussion.

Il y a du texte non repris dans le FS !

Il s’arrêta et fixa sur moi un regard décidé.

— Pourquoi n’aborderais-je pas cette question avec vous ? Votre réputation est faite pour inspirer confiance et, d’après ce que j’ai lu, vous avez bourlingué un peu partout. Voilà longtemps que je cherche un homme disposé à me comprendre.

— Vous pouvez vous fier à moi.

Je livre à mes lecteurs toute l’histoire telle qu’il me la raconta sur un banc, au bord du lac, devant le palais des Beaux-Arts, aux cris assourdissants des mouettes. Tant pis ! Il n’aurait pas dû manquer à notre rendez-vous. Mais n’anticipons pas.

Comme nous quittions le pavillon de l’Australie à la recherche d’un coin tranquille, une femme de petite taille, d’une trentaine d’années, au teint fané et à l’allure campagnarde, fonça sur lui à la façon d’un oiseau et s’accrocha à son bras avec la précision rapide et inexorable d’un engrenage de machine.

— Alors, tu te trottes sans même penser à moi ! glapit-elle.

Je lui fus présenté dans toutes les formes. Ignorante de mon nom, elle me considéra évidemment sans enthousiasme de ses yeux noirs rusés, rapprochés l’un de l’autre, aussi ronds et mobiles que ceux d’un perroquet.