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Page:London - La plus belle pépite, paru dans Candide, 31 juillet 1940.djvu/9

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— Tu ne vas pas, au moins, lui parler de cette garce ? ajouta-t-elle sur un ton de reproche.

— Sarah, nous allons discuter affaires, expliqua-t-il d’une voix excédée. Depuis si longtemps je cherche l’homme à même de me comprendre : à présent que je le tiens, j’ai bien le droit, ce me semble, de le mettre au courant de ce qui s’est passé.

Le brin de femme ne répliqua point, mais pinça les lèvres. Elle regarda devant elle la Tour des bijoux, avec une mine si sévère que nul rayon de soleil n’aurait pu l’adoucir. Nous gagnâmes lentement les bords du lac et, avisant un banc inoccupé, nous nous assîmes avec un soupir de soulagement.

— Ce qu’on peut se fatiguer à visiter cette exposition ! déclara la petite dame, presque avec défi.

Deux cygnes soupçonneux quittèrent, en se dandinant, le miroir de l’eau et vinrent nous examiner. Convaincus de notre ladrerie ou de notre pauvreté en cacahuètes, ils s’éloignèrent. Jones tourna à demi le dos à sa femme et me raconta son histoire.