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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/18

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À l’âge de sept ans, je me débauchai pour la deuxième fois en compagnie de John Barleycorn. Dans cette rencontre, mon imagination étant en défaut, je me laissai entraîner par la peur. Ma famille s’occupait toujours d’agriculture. Elle travaillait alors dans une ferme sur le littoral du comté de San Mateo, au sud de San Francisco, région en ce temps-là primitive et sauvage.

J’ai souvent entendu ma mère tirer vanité de ce que nous étions des Américains de vieille souche et non pas comme nos voisins des émigrants irlandais ou italiens. Dans tout notre district, il n’y avait qu’une autre vieille famille américaine.

Un dimanche matin, je me trouvais, je ne me rappelle ni pourquoi ni comment, au ranch des Morrisey. Un certain nombre de jeunes gens, venus des propriétés voisines, s’y étaient réunis. Leurs aînés avaient bu jusqu’à l’aurore, certains