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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/190

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Après une croisière d’une semaine dans la barque à saumon, je revins à. Oakland, prêt à entrer à l’Université. Pendant ces huit jours, je m’étais abstenu de toute boisson. Je réussis ce tour de force en évitant toute rencontre avec les vieux amis, car la route de l’aventure était, plus que jamais, cernée par John Barleycorn. La tentation avait été trop forte pour moi le premier jour, mais pas question de recommencer les jours suivants. Mon cerveau exténué avait récupéré ses forces. Je n’éprouvais ni honte ni remords pour cette débauche de Bénicia, et je me remis joyeusement à mes études, sans plus y penser.

Il m’a fallu de longues années pour en comprendre toutes les conséquences. À l’époque je n’y avais vu qu’une escapade, mais plus tard, dans mes instants de surmenage intellectuel, je