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Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/253

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il donne sans rien recevoir. Aux hommes épuisés il fait retrouver des forces, et les voilà debout pour un plus grand effort.

Je me rappelle avoir déchargé du charbon sur un cargo pendant huit journées infernales. Nous pûmes tenir le coup en nous alimentant de whisky, et c’est à demi ivres que nous travaillions, Sans alcool, nous n’y serions jamais arrivés..

La vigueur transmise par John Barleycorn n’est pas du tout imaginaire. Elle existe réellement. Seulement elle est puisée aux sources mêmes de la vie, et, en fin de compte, il faut la payer et avec usure. Mais allez demander à un pauvre bougre mourant de fatigue de prévoir les choses de si loin ! Il accepte ce prétendu miracle comme argent comptant. Combien d’hommes d’affaires et de professions libérales, terrassés par le surmenage, ont suivi, comme de simples manœuvres, la route meurtrière de John Barleycorn, parce qu’ils n’ont pas compris cette vérité.