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Page:London - Le Loup des mers, 1974.djvu/279

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JACK LONDON

publié la Forge, il a connu le succès, un succès foudroyant, alors lui et moi nous avons été bien vengés…

— Ce poème est paru d’abord dans un journal ?

— Oui. Les revues littéraires auxquelles il l’avait présenté l’avaient toutes refusé.

— Nous parlons d’Harris…, dis-je à Loup Larsen qui nous avait rejoints.

— Je me souviens d’Harris et de la Forge, répondit-il. Il y a beaucoup de sentiments et une foi puissante dans les illusions humaines.

« À propos, monsieur Van Weyden, vous devriez rendre un peu visite au cuistot. Il se plaint et semble très agité.

C’était une façon polie de se débarrasser de moi. Je trouvai Mugridge qui dormait profondément, après la dose de morphine que je lui avais administrée.

Je ne me hâtai pas de retourner sur le pont et, quand je le fis, je constatai avec plaisir que Miss Brewster était en conversation animée avec Loup Larsen. Elle avait suivi mes conseils.

Je jugeai même qu’elle les avait suivis un peu trop complètement et la cordialité qu’elle témoignait à la brute qui l’entretenait me parut excessive.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Un vent favorable, qui nous poussait vers le nord, nous ramena en plein sur le grand troupeau de phoques.

Nous le rencontrâmes vers le quarantième paral-

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