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L’ÂME QUI VIBRE


IV

Mais toi ! mon doux agneau, qui vivras parmi ceux
Que le sort méconnaît ! Toi ! le vrai fruit du rêve,
Deviens un jour, pour leur bonheur, le digne élève
Du Grand Maître. Sois le Jésus des malchanceux,

L’Ange de Charité ; sois celui qui relève
Et soutient tous les cœurs qui chavirent. Pour eux :
Les méconnus et les blâmés, les sans aïeux,
Sois la bonté vivante et l’espoir qui se lève.

Sois comme un phare en mer. Sois l’apôtre du Vrai.
Porte un cœur insondable, une âme universelle.
L’Humanité n’est pas, mais sois humain pour elle.

Dis à Jésus, ton Maître : « Ô vous que je suivrai
« Dans le chemin du droit jusqu’à la délivrance !
« Ô vous vers qui s’en vont mes actes d’Espérance,

« Donnez-leur d’autant plus, que rien je ne prendrai !