L’horloge qui trouvait écho dans sa voix tendre,
Sonne toujours pareil sans se douter jamais
Que je suis maintenant seul à pouvoir l’entendre.
L’horloge ne sait pas qu’elle fait désormais
À chaque tintement pleuvoir un peu de cendre
Sur mon cœur où, déjà, la cendre fait sommet.
S’aperçoit-elle même, en frappant sa cadence,
Qu’autrefois on comptait ses coups de timbre à deux,
Mais que, depuis l’hiver, elle sonne en silence ?
Ô voix de ma jeunesse et de mon âge heureux !
Pourquoi n’es-tu plus là pour m’épeler les heures
Qui descendent le soir du cadran lumineux ?