Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/226

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

… Je sais, je sais.

— Moi, j’ignorais. On ne nous fait pas défiler les inventions nouvelles au bagne, vous savez ! Ce que je me suis amusé à entendre ça ! Je suis resté une heure devant celui de l’Imperio.

Après, je me rappelle que je suis reparti me promener. C’est si bon de marcher dans une ville où il y a du bruit, des lumières, des tramways, des autos qui manquent de vous écraser. Je suis un peu affolé, je me gare maladroitement. C’est délicieux. J’arrive comme ça devant un grand jardin que clôturent des grilles : le jardin de la République. Je m’avance vers les barreaux et je leur parle : « Bonjour, vieilles connaissances, vous allez toujours bien ? Continuez ! mais à cette heure, je me f… de vous. » Et regardant les arbres qui sont « enfermés » je leur dis : « Pauvres vieux ! »

Il était deux heures de la nuit. Je me promenais toujours.