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LA CHINE EN FOLIE

autres, je n’avais plus qu’à courir m’éteindre sur un rivage.

Le gros obliqua dans la direction de Tient-Sin. Je marchai sur le train pour retrouver ma voiture. Le Chinois qui, tout à l’heure, cavalcadait, me dépassa au grand galop, allant aussi sur le train.

Le sanitaire était en vue. Pourvu que M. Pou n’ait pas détalé avec l’auto ?

J’approchais. Devant la ligne, un beau gaillard, stick sous le bras, solidement planté et jumelles aux yeux, examinait l’affaire. Soudain, il braqua sur moi. Puis il leva les deux bras et, s’avançant :

Hello ! How are you ?

Ward-Price ! Vieille chose ambulante ! lumière du Daily Mail, confrère et frère, que f…-vous là ?

Ward-Price me serra la main et dit :

— Je suis très satisfait de vous revoir.

Nous n’étions pas des amis d’hier. C’étaient deux vieux compagnons de boulet qui se retrouvaient. Corbeaux internationaux, nous nous étions maintes fois rencontrés sur les charniers du vaste monde.

L’équipe des reporters au long cours n’est pas nombreuse. Anglais, Italiens, Français, tout cela