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TERRE D’ÉBÈNE

kry–Kankan. En Côte d’Ivoire : Abidjan–Ferkessédougou. Puis celui du Dahomey. En tout, deux mille huit cents kilomètres de voie ferrée. Mais comme toujours nous avons travaillé à l’économie, et la moitié de ce réseau, pour répondre aux nécessités du jour, doit être revisée.

Nous avons des routes : peu et mauvaises au Sénégal ; bonnes au Soudan ; magnifiques et nombreuses en Haute-Volta ; praticables en Côte d’Ivoire, au Dahomey. Aucune dans le Moyen-Congo. Mais nous n’avons fait ces routes qu’avec un seul instrument : le nègre ; nous les entretenons de la même manière, si bien qu’au lieu d’être une délivrance, elles deviennent une corvée perpétuelle.

Nous avons creusé au Soudan le canal de Sotuba (vingt-deux kilomètres) qui prolongera le cours utile du Niger, et facilitera l’irrigation des terres en vue d’une culture raisonnée du coton.

En effet, tout est encore à faire au sujet du coton. Dans le Soudan, il n’est qu’une seule plantation, celle de Diré, à dix heures de Tombouctou. Le reste du coton pousse où il peut, au petit bonheur, par ordre du commandant et sous les cris du tirailleur. Il faut dire qu’un homme extraordinaire, M. Bellime, a « son » idée. Peut-être un jour, grâce à lui, pourrons-nous appeler le Niger le Nil français.