quartier, je trouve ma femme dans le salon des dames sur les genoux de mon commis. Qu’a fait Tartass, Tartass qui adorait sa femme ? Il s’est exilé. Il a pris le bateau. Il a mis la mer entre l’objet de sa douleur et lui. Je suis arrivé à Dakar. J’ai accepté une place modeste au chemin de fer. Un jour, le directeur m’a fait appeler et m’a dit : « Tartass, vous êtes un crétin, je vous mets à la porte. » Il me rendait à mon blaireau ! Vous avez bien retenu, un homme, dans son aberration, a dit à Tartass : « Tartass, vous êtes un crétin ! » Or qu’est Tartass ? Millionnaire, monsieur, millionnaire et bien considéré et la santé intacte, sain d’esprit comme de corps, cinq maisons au soleil !
— Évidemment, elles ne peuvent être à l’ombre dans ce pays-là !
— Heureux du devoir accompli, fier de l’avenir qui s’annonce. Ça va ! Ça va ! C’est Tartass qui vous le dit. Je suis content ! bien content !
— Alors, vous voulez me couper les cheveux ?
— Uniquement !
Je l’emmenai dans ma chambre.
— Maintenant que vous connaissez Tartass, continua-t-il, vous pouvez apprendre la nouvelle : je me présente aux élections. Je brigue le poste de délégué colonial du Soudan et de la Haute-Volta au conseil supérieur des colonies. Les plus