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Page:Longfellow - Évangéline (traduction Léon Pamphile LeMay), 1870.djvu/138

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ÉVANGÉLINE

Venaient de s’assembler dans un autre salon.
Et le barde accordait son vibrant violon.
Bientôt les pieds brûlants frémissent en cadence :
Sous les lambris de cèdre une légère danse
Fait gaiment onduler ses orbes gracieux.
Un éclair de plaisir inonde tous les yeux ;
Un sourire charmant sur les lèvres se joue ;
Un brillant incarnat colore chaque joue ;
On chuchotte, en riant, des mots pleins de douceur
La main presse la main et le cœur parle au cœur !


La danse, sans repos, faisait vibrer la dalle.
Assis à l’un des bouts de la bruyante salle
Basile et le pasteur parlaient, les yeux baissés,
De leur ami Benoît qui les avait laissés ;
Tandis qu’Évangéline, en proie aux rêveries,
Promenait ses regards sur le sein des prairies.