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ÉVANGÉLINE


IV


Le lendemain matin, au lever du soleil,
Quand le bourg de Grand-Pré sortit de son sommeil,
Un océan de pourpre entourait les collines ;
Les ruisseaux babillaient ; et le Bassin des Mines,
Légèrement ridé par l’haleine du vent,
Réfléchissait l’éclat du beau soleil levant ;
Et, sur les flots d’azur, les barques aux flancs sombres
Berçaient avec fierté leurs gigantesques ombres.


Après un court repos le Travail vint encor
Du matin radieux ouvrir les portes d’or.