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Page:Longfellow - Évangéline (traduction Léon Pamphile LeMay), 1870.djvu/87

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ÉVANGÉLINE

On entendît alors des jeunes tourterelles
Les doux roucoulements et les battements d’ailes !
On entendit le coq chanter dans le lointain
Comme pour saluer le réveil du matin !
On entendit les cris et les hurlements tristes
Du chien qui de son maître interrogeait les pistes !
Et les longs beuglements des troupeaux inquiets !
Et les vagues soupirs des profondes forêts !
Et les hennissements des chevaux hors d’haleine
Qui couraient effrayés, écumant, dans la plaine !
Et tous ces bruits divers formaient un bruit affreux
Comme le bruit qui trouble un camp aventureux
Qui vient de s’endormir sur l’herbe des prairies,
Ou sous les vers arceaux, près des rives fleuries
Du joli Nebraska bordé de bois ombreux,
Quand viennent à passer, par un soir orageux,
Tout auprès de l’endroit où s’élèvent les tentes,
Les naseaux enflammés, les crinières flottantes,.