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il n’y a pas de doute qu’un jour elle ne devienne beaucoup plus florissante.

Il ne manque qu’une chose à cette ville, l’eau. On avait formé le projet de l’y amener du quartier Mahant. On devait faire là, en face la Pointe-à-Pitre, un vaste réservoir qui recevrait l’eau d’un torrent qui descend des montagnes ; des conduits en plomb, traversant la rivière Salée, devaient faire communiquer ce réservoir avec un autre qu’on creuserait sur l’autre rive, et d’où l’eau devait se distribuer dans toutes les rues, au moyen de nombreux canaux. Ce projet était sagement conçu. L’a-t-on réalisé ? je l’ignore.

La Basse-Terre, séjour du gouvernement, est moins grande, moins peuplée, moins commerçante, mais beaucoup plus saine et beaucoup plus agréable que la Pointe-à-Pitre. Elle est située sur le bord de la mer à l’extrémité de la Guadeloupe proprement dite. Elle est fort allongée dans la direction du nord-ouest au sud-est ; la rivière aux Herbes la partage en deux parties dans la direction approchée du nord au sud. Ces deux parties forment deux paroisses, Saint-François, sur la rive droite, le Mont-Carmel, sur la gauche. Une partie des rues ont des canaux où roule une eau claire, dérivée de