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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/38

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la rivière aux Herbes. Cette eau, pourtant, n’est jamais propre, d’abord parce qu’on y jette toutes sortes de saletés, quoique la police le défende ; ensuite, parce qu’à chaque instant du jour, on y baigne des enfants. Cette eau ne se répand pas directement de la rivière dans les canaux ; elle est amenée par des conduits souterrains à un réservoir situé derrière l’église Saint-François, précisément au bas des degrés qui conduisent au presbytère, vulgairement appelé couvent. C’est de ce réservoir qu’elle part pour se distribuer dans la ville. Les maisons sont en général bien bâties ; les rues sont larges, mais très-mal pavées. Les plus remarquables sont : la Grande-rue qui traverse la ville dans toute sa longueur ; les rues de l’Église et du Domaine, parallèles à la première ; la rue du Sable qui les coupe à angles droits ; enfin la rue des Normands. Cette ville n’a pas de quais : elle n’a qu’une très-petite cale où l’on débarque ordinairement ; ce qui serait bien suffisant si cette cale était un peu plus solidement construite et en même temps d’un plus facile accès. Mais ce qu’on nomme ainsi n’est tout bonnement qu’une très-petite jetée pavée et soutenue du côté de la mer par quelques mauvais piliers de bois. En 1822, il s’agissait de faire construire des quais. D’habiles ingénieurs, disait-on, en avaient déjà tracé le plan. On pourrait ici se