Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 39 —

sur les hauteurs du Palmiste, sur la solfatare et les montagnes voisines, sur le Matouba ; c’est dire que ce lieu est charmant, et que l’amant de la nature y trouve de délicieuses et véritables jouissances.

En quittant le champ d’Arbaux par l’extrémité où est la fontaine, on se trouve sur le chemin de Desmarais, qui a bien aussi ses charmes et qui n’est guère moins fréquenté que le champ d’Arbaux ; d’abord, on voit à droite une belle maison avec ses dépendances, appelée Versailles, où a demeuré pendant quelque temps l’ex-intendant M. de Foulon-Descôtiers, et où depuis on eut le dessein de former un jardin des plantes qui devait être dirigé par M. L’Herminier, pharmacien-chimiste, fixé depuis longtemps dans ce pays ; on marche ensuite au milieu de beaux acacias dont les fleurs sont ou jaunes ou blanches ; puis entre des terres plantées de cannes à sucre ; on arrive enfin à l’une des plus vastes et des plus belles savanes de la colonie, à l’extrémité est de laquelle se trouve la sucrerie Desmarais. Cette savane est bornée, d’un côté, par la rivière aux Herbes, sur laquelle est un pont beaucoup plus beau que celui qu’on voit dans la ville ; de là se voient, dans toute leur magnificence, la solfatare et les lieux environnants.