Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 41 —

vont boire et manger les soldats et les nègres ; ses doux côtés sont bordés de divers végétaux, parmi lesquels ont distingue l’acacia, la fleur jaune, le manguier, le goavier, l’acajou à fruit ; on ne passe guère en se promenant la hauteur du Bisdary, c’est-à-dire qu’on ne va pas à beaucoup plus de deux kilomètres de la ville. Il est souvent désagréable de se promener seul sur ce chemin, surtout les dimanches et les fêtes, parce qu’on est exposé à y rencontrer des soldats ivres qui insultent les passants, encore bien qu’il leur soit très-expressément ordonné de respecter les blancs.

Je pourrais à ces promenades en ajouter plusieurs autres qui, sans être aussi fréquentées, n’en sont pas moins agréables, telles que le camp de Boulogne et ses environs ; le chemin qui passe par le pont Dulion longe en serpentant l’habitation Coussin, et va rejoindre, près le champ d’Arbaux, le chemin de Desmarais ; celui, moins fréquenté encore, qui passe sous le fort Saint-Charles du côté de la mer, et mène à l’embouchure de la rivière des Gallions ; les environs de la rivière Sance, etc.

Quartiers, habitations, manière de construire.

La Guadeloupe est divisée en vingt et un quartiers ; chaque quartier a un commandant civil et