Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 62 —

Je pourrais citer ici le morne Belle-Vue, près la Basse-Terre, le groupe du Houëlmont, le plateau du Palmiste où l’on respire presque toujours un air frais et pur ; la montagne de la Madeleine, la Petite-Montagne, les hauteurs de la Cabes-Terre, la montagne Saint-Robert, les deux Mamelles, montagnes très-voisines l’une de l’autre et qui s’élèvent en pain de sucre, mais ces descriptions ne sauraient intéresser que les personnes qui connaissent les lieux.

À quatre kilomètres ou environ de la Basse-Terre, après avoir passé une gorge formée par une des extrémités du plateau du Palmiste et un des prolongements du Houëlmont, on descend dans une vaste et profonde vallée appelée le quartier du Dos-d’Âne. D’abord c’est un palétuvier qui occupe tout l’espace compris entre la base du Houëlmont et celle du morne Dragée, qui soutient de côté le plateau Palmiste. Ce palétuvier est un lieu marécageux, inculte, où croissent sans ordre des palétuviers qui lui ont fait donner ce nom ; à l’autre extrémité de ce palétuvier, s’élève une montagne isolée, ayant la forme d’un cône, dont le sommet est arrondi ; cette montagne, appelée Dos-d’Âne, a donné son nom au quartier, et c’est au pied de cette montagne qu’on commence à descendre dans cette belle vallée.

Le fond de cette vallée est on ne peut moins