Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 69 —

chaque jour mener et garder les troupeaux de leurs maîtres. Dans les quartiers où il y a plus d’habitations sucreries, il y a aussi plus de savanes que partout ailleurs ; parce que, pour l’exploitation de ces habitations, il faut un nombre de bœufs et de mulets en rapport avec l’étendue des terres plantées ; et puis, les propriétaires de ces sortes de domaine étant ordinairement plus riches, ils ont tous, pour fournir leur table, un troupeau de brebis plus ou moins nombreux ; il leur faut donc de plus vastes pâturages.

On appelle halliers des terres autrefois cultivées, maintenant incultes. Elles se couvrent, en fort peu d’années, de toutes sortes de plantes. Sur le bord de la mer, elles se remplissent le plus ordinairement d’acacias à fleurs jaunes et à fleurs blanches, et de quelques arbustes qu’on nomme, de la couleur de leurs fleurs, fleurs jaunes. J’en ai vu près de la Basse-Terre qui n’étaient remplis que de menthe, de baume, et de diverses autres herbacées odoriférantes. Dans les hauteurs, les halliers n’offrent que des graminées mêlées de divers arbustes, souvent de goyaviers.

Bois.

Tout le centre de la Guadeloupe proprement dite est rempli de montagnes inhabitées parce qu’elles