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INTRODUCTION.

XXXYI

aussi bien que les doyennés de Troyes, de Viliemaur et de Marigny. Le Morvois a donné naissance au doyenné de Pont-sur-Seine ; la portion de l’ancien pa~tM Mc/e~’ca~ qu’on appelait pa~H< CHj~e~e/MM, fait place à l’archidiaconé de Sézanne ; l’Arcesais est identique à l’archidiaconé d’Arcis ; enfin, l’un des deux Brenois, duo J9r :oy !M !, nientionnés en 853 dans le Capitulaire de Servais, a formé l’archidiaconé de Margerie, tandis que l’autre est devenu l’archidiaconé de Brienne M.

L’existence des cinq archidiaconés est attestée dès le xi° siècle ~), et, sauf l’archidiaconé de Troyes qu’un texte en date de i i8/j appelle « archidiaconé ~.e la Banlieue M on ne saurait prouver qu’ils aient été désignés au cours des siècles sous des noms différents de ceux qui viennent d’être indiqués M. Quant aux vocables des doyennés, ils ne semblent pas avoir eu moins de Rxité que leurs limites mêmes M.

Dans l’ordre féodal, les duo BriO~tM ! ont donné naissance aux comtés féodaux de Brienne et de Rosnay.

(’) Les cinq archidiacres figurent en un diplôme royal, de icgo, relatif au don d’une prébende de l’église de Troyes à l’abbaye de Saint-Quentin-lés-BeauvaIs n GIrbertas archidiaconus, Petrus archidiaconus, Guido archidiaconus, Joscelinus archidiaconus, Hugo

archidiaconus" (Camuzat, Promp~aartam <ac ;YtrHm f<tf~t ::fatKnt TrtcaMMa,’ J :’o’CMM, f° 119 r’). Une trentaine d’années plus tôt, en io63, on voit quatre archidiacres signant une charte épiscopale (Gallia C7trM<MtM, t. XII, instrumenta, col. 253).

M. d’Arbois de JubainYille (Pouillé du diocèse de IroyM~ p. g, note 3) cite en effet, d’après Camuzat-et après Desnoyers, une charte de ii~, où II est dit que l’évêque doit au chapitre une rente de 100 livres aproarchidiaconatu Banleie t mais, ajoute mon savant confrère, «cet a !’c/H~t’acoy !a< !M..B<M~ :e n’est autre chose que l’archidiaconé de Troyes une charte de ia83 (archives de l’Aube, fonds de SaintPierre) rappelle la même rente, en ajoutant qu’elle est due « pro archidiaconatu Trecensi o. Une charte de il~j3 mentionne l’archidiaconé de Brienne (Lalore, CoHec<to ?t~M princ :pMMa ? cartulaires du diocèse de Troyes, t. 111, p. 321), et un autre acte, de i2ig, émane de l’archidiacre de Margerie, <SaKC<e Margarete a7 :C~M :’fM07 !S~( :& t. 111, p. 32l). < L’existence de la plupart des doyennés ruraux sous les noms qu’ils portaient encore au moment de la Révolution, est attestée par des actes du xii" ou du xm° siècle le doyen de Marigny est mentionné en n8A (Lalorc, Collection des przncijOM~ ca~H/Mrcs du diocèse de Troyes, t. III, p. 3g), le doyen de Pont en i2ig (ibid., t. II, p. i5~), le doyen de Troyes en 1210 (ibid., t. 111, p. asi), ie doyen de Villemaur en 1321 ( :M.~ t. H !, p. a6o), le doyen de Marigny en 1280 (i&KL, t. II, p. 186), le doyen de Brienne en 1186 (ibid. ; t. 111, p. i3) et le doyenné de Sézanne en 1271 (d’Arbois deJubamYiIle, Histoire des ducs et des comtes de Champagne, Catalogue des actes, n° 3683). Mais, ainsi (jue l’a démontré M. d’ArboisdeJubainYillc(jPo ;Me ~t diocèse de Troyes, p. i4, note 3), c’est à tort que Desnoyers a voulu voir en une charte de n6y l’acte de création des doyens ruraux du diocèse de Troyes.

La seule modification vraiment digne