qui parle la langue nouvelle en faisant sonner ces mots substance et réduction[1], enveloppé jusqu’au cou d’un manteau de camelot, et qui porte d’énormes favoris[2], est comme ces fleuves perfides qui sont d’autant plus profonds qu’ils paraissent plus paisibles. — Bref, dites-moi votre nom ; et puisque le maître et la maîtresse s’aiment, nous autres serviteurs aimons-nous.
Le drôle est aimable et finira par me plaire. — On n’a jamais si bien chanté en cage.
Votre nom, s’il vous plaît ?
C’est celui de la sainte qui porte un agneau dans ses bras.
Pourvu que l’agneau ne grossisse pas trop, je voudrais être dans vos bras, charmante Inès ; mais si l’agneau devait par trop grossir, je n’en suis plus, je me sauve.
Et vous, votre nom ?
Il est fort d’usage en Castille.
Mais enfin ?
Citron.
Aigre ?
Et doux… c’est selon.
Tenez, portez ceci à votre maîtresse. Offrez-lui en même temps cette bague comme un témoignage de ma reconnaissance, et dites-lui que je lui appartiens pour la vie. — Pour vous, acceptez ces doublons sur ceux que vous m’avez apportés.
Ma maîtresse va devenir prisonnière avec vous. — Je prends la bague comme souvenir ; mais pour l’argent, je ne puis l’accepter.
Foi de cavalier…
Vous ne me persuaderez pas.