Vous ne craignez donc plus de vous marier ?
Nous savons le moyen de mettre la paix en Castille[1].
À un drôle de Séville…..
À une luronne de Tolède[2]…
Scène II.
Ma foi, l’amour a ses licences.
Vous pourriez l’offenser.
Ma passion m’entraîne.
Vous risquez de compromettre sa réputation : si l’on vous voyait rôder ainsi dans sa rue, sous son balcon, on croirait tout de suite que vous êtes au mieux avec elle.
L’amour ne peut passe nourrir de souvenirs et d’idées. Il cherche satisfaction à ses désirs.
Celui qui aime bien songe avant tout aux intérêts de l’objet aimé, et ce n’est pas aimer véritablement que de préférer son plaisir à celui de sa dame.
L’amour n’est-il pas un désir ?
J’en conviens.
N’a-t-il pas une fin, un but ?
Oui, mais honnête.
N’est-ce pas le plus grand bonheur que de posséder l’objet aimé ?