Page:Lope de Vega - Théâtre traduction Damas-Hinard tome 2.djvu/63

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Tristan.

C’est bien, sur ma vie, maintenant que vous avez ce chat ! Et cependant, quand les chats arrivent, d’ordinaire, c’est qu’il est l’heure de dîner.

Trebiño.

Cinq et trois font huit, et cinq font treize !

Campuzano.

Je propose !

Trebiño.

Je fais tout !

Campuzano.

Je tope et je tiens !

Tristan.

Moi je ne tope pas.

Campuzano.

Neuf ! et dix ! et treize !

Le Capitaine.

Bien joué.

Campuzano.

Et le courant !

Tristan.

Si le chat courait encore, on ne l’attraperait pas de nouveau.

Phénice.

Dites à votre maître, Tristan, que ces militaires, ces honorables gentilshommes sont venus chez moi à mon insu et à mon grand chagrin ; que je le prie de m’excuser et de venir me voir ce soir.

Tristan.

En attendant nous n’avons rien à la maison pour dîner, et l’heure se passe.

Phénice.

Dieu y pourvoira.

Tristan.

Nous n’habitons pas un couvent pour que Dieu y pourvoie.

Phénice.

Adieu, Tristan.

Tristan.

Ô jeunesse inconsidérée !

Phénice.

Vous m’avez entendue ?

Tristan.

Ma foi ! non.

Phénice.

Dites-lui qu’il vienne ce soir faire la collation, et que je le régalerai de mon mieux.

Tristan.

Je lui conseillerai plutôt de se purger. Oh ! s’il m’avait cru !