La roue est, par excellence, l’organe de sustentation du véhicule terrien. L’aile est-elle l’organe de sustentation du véhicule aérien ?
Malgré les apparences, entre la surface portante de l’aéroplane et l’aile de l’oiseau, il y a un abîme : c’est la distinction entre les procédés de construction de l’homme et ceux de la nature. La nature est un constructeur merveilleux, mais qui procède par des moyens d’une subtilité, d’une délicatesse, qui nous échappent et dont il est vain de tenter l’imitation. Au contraire, les mécaniques créées par l’homme sont toujours simples, rigides, animées de mouvements toujours identiques dans leur répétition dont la roue est précisément un exemple remarquable.
La roue est tout un symbole, c’est le mouvement circulaire complet, c’est la synthèse de la mécanique humaine.
L’ancêtre inconnu qui a inventé la roue était certainement hanté par le souci de vaincre une difficulté bien définie. Il avait constaté que les procédés de transport à la surface de la terre (portage et traînage) qu’il employait étaient difficultueux, fatigants, qu’ils avaient un faible rendement et il eut l’idée de glisser quelques ron-