nettement en mouvement, en sens inverse de la direction du flux des flammes. Le mouvement s’accélère, puis après avoir passé par un maximum de vitesse angulaire, il se ralentit, pour s’arrêter complètement, lorsque le couple de torsion du fil équilibre exactement la force de réaction. Par un procédé renouvelé de Coulomb, on peut mesurer cette force de réaction ; on peut aussi mesurer la consommation d’essence et calculer le prix de l’effort au point fixe. En mesurant la vitesse maxima de rotation, la vitesse linéaire qui en résulte, et l’effort de poussée, on peut calculer le rendement de la propulsion. Disons immédiatement qu’il est très faible et n’atteint pas 1 %, mais nous nous sommes placés dans des conditions particulièrement défavorables, puisque les vitesses réalisées sont très faibles, quelques mètres à la seconde, alors que ce genre de propulsion n’est intéressant que pour les très grandes vitesses.
Cet embryon de moulinet pourrait être amélioré en vue de l’augmentation de vitesse ; néanmoins, ce n’est pas la meilleure méthode d’expérimentation : elle nécessite une installation importante et, aux grandes vitesses, elle ne donne pas les conditions exactes de la réalité, car il y a toujours entraînement de molécules d’air ambiant, lequel se met en giration avec l’appareil en essai.
La méthode du point fixe relatif est bien supérieure. Elle consiste à faire l’essai au point fixe, dans un vent relatif obtenu par un puissant ventilateur, en un compresseur d’air.
Un élément générateur de flux de réaction directe comprendrait essentiellement, comme un générateur de turbine à gaz, une chambre de combustion, un ajutage d’admission et de carburation et un ajutage d’échappement. L’écueil de la turbine à gaz a été la question de la compression préalable, qui absorbe une proportion énorme de la puissance. Ici, la difficulté est tournée d’une façon très simple ; c’est le vent relatif qui produit