On voit immédiatement, par cet aperçu, l’importance des modes d’application des forces de réaction, de l’arrimage. Et, d’abord, quelle est la meilleure position à donner au corps ? Elle doit être telle que la répartition des forces porte sur la plus grande surface possible afin de réduire la pression unitaire, et plus particulièrement dans les parties les plus délicates : la tête et le tronc. La position assise, les jambes repliées ou étendues comme sur la chaise longue, paraît la plus favorable et cette dernière a l’avantage de diminuer l’encombrement en hauteur, question de construction liée à celle de la traction par la considération de la moindre résistance à l’avancement. Des dispositifs de fixation tels que les ceintures, les bretelles, sont insuffisants, encore que dans certains cas, malgré leur précarité, ils se soient montrés déjà très efficaces. Il faut à ce sujet, comme exemple, rappeler un atterrissage fantastique survenu à Guynemer et dont il a donné une relation. Nous en extrayons le passage suivant, pris dans un grand quotidien :
« La chute continuait, les commandes ne répondaient pas à tous mes efforts. Rien n’y faisait, j’avais beau manœuvrer à droite, à gauche, pousser, tirer, je n’obtenais aucun effet. Le bolide ne ralentissait pas, j’étais attiré invisiblement vers le sol où j’allais m’écraser.
« Le voici ! Un dernier geste brutal, mais vain, je ferme les yeux, je vois la terre, je me pique dans un terrain à 180 kilomètres à l’heure, en pylône. Un retentissant craquement, une forte commotion, je regarde : il ne reste plus rien de mon appareil.
« Comment suis-je encore vivant ? Je me le demande. Je crois que ce sont les bretelles qui me tenaient à mon siège qui m’ont sauvé. Par contre, elles étaient incrustées dans mes épaules. Mais vraiment, en réfléchissant bien, sans elles je serais mort à l’heure actuelle. »
Les bretelles se sont incrustées dans les épaules ! Quelle peut bien être la valeur de la percussion ressentie ? Elle