rapides, pour lesquels, précisément, l’atterrissage tangentiel est le plus délicat.
Le seul genre de chute que nous examinerons est l’apiquage qui est, ce que l’on pourrait appeler, la chute rationnelle, celle que doit esquisser et exécuter tout avion bien équilibré.
On a vu fréquemment un appareil de ce genre piquer accidentellement, se ficher en terre et, en somme, présenter des avaries peu importantes. Cependant, rien n’avait été prévu pour une telle manœuvre.
Il est même arrivé des circonstances, presque miraculeuses à vrai dire, mais cependant tout à fait remarquables, où le pilote s’en est tiré à bon compte. Rappelons l’exemple d’un atterrissage fantastique de Guynemer, cité page 75.
Voyons comment il conviendrait de modifier la construction de l’avion pour prévoir l’apiquage. En émettant des idées d’avant-garde, il est impossible de prétendre préciser un tel problème et en donner une solution, même approximative. On peut, tout au plus, poser quelques principes, quelques directives.
Et, d’abord, dans un freinage à accélération intense, il y a lieu de séparer, de serier les masses à amortir, suivant leur degré de fragilité, suivant les percussions plus ou moins grandes qu’elles sont susceptibles d’encaisser sans dommage. Voilà, certes, une considération qui ne s’était jamais imposée jusque-là dans l’étude du freinage d’un véhicule quelconque, d’une automobile, par exemple, ou d’un train de chemin de fer, qui sont, semble-t-il, les véhicules à bord desquels on freine avec les retardations les plus intenses. Mais là, c’est la même percussion que subit le bloc robuste du moteur et la délicate masse de la belle voyageuse blottie sur les coussins. L’amortissement est prévu à la mesure des masses les plus fragiles et les autres masses profitent d’un luxe que permettent les conditions techniques du freinage.