Et maintenant, jetons un coup d’œil audacieux sur une vue d’ensemble de ce que pourrait devenir l’Aviation.
Averti par l’expérience douloureuse, l’homme a changé sa méthode ; il a, de plus en plus, renoncé à voler comme l’oiseau ; de plus en plus il s’est imposé les restrictions nécessaires et, peu à peu, il a trouvé la formule sûre : aller vite et aller droit. Mais l’utilisation se trouve, de ce fait, restreinte, et il faut la dégager nettement.
Aller très vite n’est intéressant que pour aller très loin. Il y a, en matière de transports, une loi économique qui proportionne la vitesse de translation à la distance à franchir. Si un voyageur a 100 mètres à parcourir, économiquement, il ira à pied ; pour faire quelques kilomètres, il prendra une voiture, pour un grand nombre de kilomètres, le chemin de fer.
Pour que l’aviation commerciale soit florissante, il faut qu’elle soit économique, c’est-à-dire employée dans des conditions telles qu’elle soit au moins aussi avantageuse que les modes de transport concurrents ou, mieux en-