Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/291

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muld et était saisie la veille ; le spirituel de B…, l’irrésistible Juan, est un escroc qui a frisé Mazas ou un viveur gâteux par hasard en rupture de conseil de famille. Laides ou jolies, les femmes, elles, y font leur éternel métier ; elles chassent à l’homme ; c’est leur droit et même leur devoir, tant mieux si la proie est bonne.

Au lieu de s’embusquer sur le trottoir comme les filles, elles déambulent de salons en salons leur joliesse et leur sourire : tant pis pour l’imbécile qui s’y laisse prendre. À part celles qui écrivent, qui sont nec varietur des monstres de hideur et des bibelots d’ancienneté, elles sont généralement fines, séduisantes, jolies avec ce fumet de venaison cher aux palais blasés, qu’exhale toujours l’aventurière ; des perles se rencontrent parfois dans ce fumier. La belle Mme Soiron, dont le profil de poupée incassable fit les belles nuits de l’Elysée-Grévy et les beaux soirs des ministères, est bel et bien sortie de ce monde ; depuis son mariage elle eut d’ailleurs le bon goût de ne plus s’y montrer. Pelure, madame *** malgré son grand talent ; pelure, X Y Z, le peintre hongrois où tu dansais