masques surtout ; en voici de pleines caisses, de pleines charrettes ; le plus répandu est celui qui représente le museau blême et rusé, contracté en rictus de mort, les grandes oreilles droites et les dents pointues du renard blanc consacré au dieu du riz. Il y a d’autres figures symboliques de dieux ou de monstres, toutes livides, grimaçantes, convulsionnées, ayant de vrais cheveux et de vrais poils. Des gens quelconques, des enfants même, achètent ces épouvantails et se les attachent sur la figure. On vend aussi toute sorte d’instruments de musique ; beaucoup de ces trompettes en cristal dont le son est si étrange, mais d’énormes, ce soir : deux mètres de long pour le moins ; le bruit qu’elles font ne ressemble plus à rien de connu ; ou croirait entendre au milieu de la foule des dindons gigantesques, gloussant pour faire peur.
Dans les amusements religieux de ce peuple, il ne nous est pas possible, à nous, de pénétrer les dessous pleins de mystère que les choses peuvent avoir ; nous ne pouvons pas dire où finit la plaisanterie et où la frayeur mystique commence. Ces usages, ces symboles, ces figures, tout ce que la tradition et l’atavisme ont entassé dans les cervelles japo-