cheval de jade et les tourelles de porcelaine, nous nous sentons intimidés en entrant. Il y fait plus sombre, à cause des murs. Et notre arrivée semble déranger je ne sais quel conciliabule mystique tenu entre les Esprits de l’air et les symboles visibles qui sont là, chimères et monstres, éclairés aux reflets bleus de la lune.
Nous tournons à gauche, et nous pénétrons dans les jardins en terrasse, pour nous rendre à cette maison de thé des Crapauds qui est notre but cette nuit : nous la trouvons fermée, — je m’y attendais, — fermée et noire, à une heure pareille !… À la porte, nous tambourinons tous ensemble ; nous appelons par leurs noms, avec les intonations les plus câlines, toutes les mousmés de service que nous connaissons bien, mesdemoiselles Transparente, Étoile, Rosée-matinale et Marguerite-reine. — Personne. — Adieu les sorbets aux parfums et les haricots à la grêle !…
Devant la maisonnette du tir à l’arc, nos mousmés font un saut de côté, très effrayées, annonçant qu’il y a un cadavre par terre. — En effet, quelqu’un est là étendu. Nous examinons timidement la situation à la lueur de nos ballons rouges