y a de plus spirituel et de plus commode dans le genre : pour les petites choses pratiques ce peuple est sans rival.
C’est plaisir que d’emballer là dedans ; et tout le monde s’y met, Yves, Chrysanthème, madame Prune, sa fille et M. Sucre. À la lueur des lampes de la réception qui brûlent encore, chacun travaille à empaqueter, rouler, ficeler, — très vite, car il est déjà tard.
Oyouki, bien qu’elle ait le cœur gros, ne peut s’empêcher de mêler à sa besogne quelques éclats de son rire enfantin.
Madame Prune, éplorée, renonce à se contenir : pauvre dame, je regrette vraiment beaucoup…
Chrysanthème est distraite et silencieuse…
Mais quel effrayant bagage ! Dix-huit caisses ou paquets, de bouddhas, de chimères, de vases, — sans compter les derniers lotus que j’emporte aussi, liés en gerbe rose.
Tout cela s’entasse dans des voitures de djins, louées depuis le coucher du soleil, qui attendent à la porte, les coureurs endormis sur l’herbe.
Nuit étoilée, exquise. — Nous nous mettons en