Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/102

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Pour justifier le sens n° 2, Godefroy cite trois vers de Jean Marot. Nous en citerons un peu davantage. L’interprétation n’en sera que plus facile :


Changeant propos, icy court un caquet
Qu’en un banquet que l’on vous fist à Parme
Une Madone, estant dans le parquet
Contraincte fut de lascher son bacquet
Soubz son rocquet, qui fut un cas infame.
La pauvre dame indigne d’estre femme
De ce diffame assez fut esplorée
Quand pour partir elle eut vent et marée

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

               Nos esperitz
               En sont marris
       Pour l’honeur du sexe en effect
       Mais dire fault apres tous ris
       Qu’elle eust l’espondille ou marriz
       Trop remply du vin du buffet.

(Recueil des œuvres Jehan Marot, Lyon, F. Juste, 1537, fol. C. v. vi.)

Ces vers sont datés de 1515.

Leur sens est clair. Espondille était un mot rare qui risquait de ne pas être compris. Jean Marot le définit par un à peu près :


  … l’espondille ou marriz.


Donc, pour lui, l’espondille est quelque chose d’analogue à la matrice (marriz) ; mais comme d’autre part il prend évidemment la matrice pour