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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/16

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Jusqu’ici nous n’avons encore que le titre de cet inconnu. Pour que son nom d’abbé soit complet, il nous manque deux mots : 1° son prénom ; 2° son chiffre.

Son chiffre… on l’a déjà deviné. Si nous traitons « leseconde » comme nous avons traité samere, en enlevant la dernière lettre, nous obtenons « le second » : ce qui s’écrit par le chiffre II (secundus). — En 1380 on ne dit pas Charles Six, mais Charles le Sixième. De même on ne doit pas dire N… Deux, mais N… le Second. — Notre abbé pouvait donc se nommer Jean II, Robert II ou Louis II de Samer, et prononcer comme ci-dessus.

Il ne nous manque plus que le prénom.

Et aussi n’avons plus que deux vers à déchiffrer. Évidemment, il est caché là.


Le monde avec elles tendront [tiendront]
Sur deux pieds, qui le tout acquite.


Ceci renferme une double indication. — Le prénom a deux pieds, deux syllabes. — Il « tient le monde » dans sa main.

Ici, — et pendant que le lecteur pressent la solution — rappelons que l’auteur des XV Joyes sait par cœur le Roman de la Rose, alors en pleine gloire. Il y puise comme dans une Bible. Il lui prend ses métaphores et ses lueurs d’érudition. Il tient de lui son mépris de la femme. Il lui doit