sous le titre : La naissance d’Hercule et embarrassent Andromède plus encore qu’ils ne gênaient le Cid. Maintenant, voulez-vous prendre la peine de relire la préface de Don Sanche (1650 ?). Elle est écrite sur l’Amphitryon de Plaute, aussitôt après Andromède.
À cette date, il s’en faut encore de huit ans que la vie de Molière ne sorte des ténèbres. Nous allons voir comment et par qui elle débutera. Molière, en 1658, n’a pas fait encore imprimer une ligne, et n’a rien écrit que nous possédions. Il n’existe pas. Si les ingénues de sa troupe n’avaient eu la gracieuse pensée de signer quelques registres baptismaux, dans le Midi, on ne saurait comment placer de vagues jalons d’itinéraires pendant les 12 années où il joua Nicomède et le répertoire de Corneille dans le voisinage de Pézenas ou de Grenoble. Mais tout à coup, il traverse toute la France avec tant de hâte qu’il laisse derrière lui sa troupe et il arrive à Rouen le 30 avril 1658.
À Rouen, il jouera six mois, d’avril à octobre.
Aucune biographie que j’ai lue ne paraît soupçonner ici que l’acteur Molière, ambitieux d’écrire et ignorant l’art d’écrire, allait à Rouen pour y faire ses études sous le maître le plus illustre du monde. Un critique peut-il être assez étranger à la psychologie d’un écrivain pour ne pas deviner qu’après avoir inventé les sept formes de la comédie moliéresque, le grand Corneille a modelé