Comment serais-tu ainsi presque nue dans mes bras si je n’étais pas déjà presque ton époux ?
Mais non, tu ne l’es pas ; laisse-moi, laisse-moi, j’ai peur, va-t’en, je ne te connais pas ; laisse-moi, tes mains me font mal, laisse-moi, je ne te veux pas !
Pourquoi me parles-tu, petite fille, avec la bouche de ta mère ?
Non, ce n’est pas elle, c’est moi qui te parle. Je suis sage ; laisse-moi, chevrier. J’aurais honte de faire comme Naïs, ou comme Philyra ou Chloë qui n’attendirent point le jour de leurs nonces pour apprendre les secrets d’Aphrodite et enfanter mystérieusement. Non, non, je ne te céderai pas ! tu peux déchirer ma tunique, je ne te céderai pas, chevrier ! je m’étranglerais plutôt de mes mains.
Pourquoi encore ? Et que t’ai-je fait ? J’ai touché cette tunique, je ne l’ai pas déchirée. J’ai baisé ta ceinture, je ne l’ai pas dénouée. Eh bien,