soit ! je t’abandonne, je te délivre, je te laisse… Va-t’en !… Pourquoi ne t’en vas-tu pas ?
Laisse-moi pleurer.
Crois-tu donc que je t’aime assez peu pour te ravir à toi-même ? T’aurais-je ainsi parlé depuis que tu m’entends si je ne te demandais qu’un instant de plaisir tel que toutes les bergères m’en pourraient donner ? Est-ce que mes yeux ne t’ont pas appris ?… Mais tu ne les regardes plus, mes yeux. Tu caches les tiens, et tu pleures…
Oui.
Pourtant, si tu l’avais voulu, j’aurais tant aimé passer à tes pieds toute une vie d’amour et de tendres paroles. J’aurais mis mes deux bras autour de ton corps, ma tête sur ton sein, ma bouche sous la tienne, et tu aurais dénoué tes cheveux pour m’en faire des caresses autour de nos baisers… Écoute ! si tu l’avais voulu, je t’aurais fait une hutte verte avec des branches fleuries et des herbes fraîches, pleines encore de cigales chantantes et de scarabées d’or, précieux comme des bijoux. C’est là