première chose dont tu me parles, je suis sûr que c’est pour mon plaisir.
— Oui, fit-elle, un peu confuse.
— Et pour toi ? Qu’est-ce que tu voudrais ?
— Vous sucer. »
Le mot était dit. Elle me serra les bras autour du cou et se répéta dix fois, sur le ton rieur et chantant d’une enfant qui demande une gâterie :
« J’ai envie de vous sucer la queue, la pine, la bite, le zeb, l’andouille. Envie que vous bandiez dans ma bouche. Envie de vous téter.
— Comment, tu tètes encore, à ton âge ?
— Pas beaucoup de lait mais beaucoup de foutre.
— C’est bon ?
— C’est bon quand on s’aime.
— Pour combien en voulez-vous, mademoiselle ? pour un sou ? deux sous ? trois sous ?
— Je veux tout ce qu’il y a dans la boutique !… Et je paie d’avance, monsieur, avec mes deux trous.
— Quoi ?
— C’est pas une blague.
— Non. Je vous fais crédit, mademoiselle, on vous débitera. Mettez-vous à table. »
Lili avait encore de petites choses à me dire. Toujours les deux bras autour de mon cou, elle soupira :
« C’est que… Écoutez. J’ai promis à maman : vous ne jouirez qu’une fois ; il faut en laisser pour Charlotte cette nuit… Alors on pourrait faire plusieurs choses en une fois. On pourrait même tout faire.