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— Rien que ça ?

— Oui. Je suis la plus petite des trois, mais c’est moi qui en fais le plus. Je fais tout, sauf l’amour entre les tétons, parce que j’en ai pas. Voulez-vous me baiser, m’enculer et jouir dans ma bouche ? Je vous dirai après pourquoi. »

Et vivement, retournant la tête, elle poussa un cri :

« Oh ! le voilà qui bande sans qu’on le touche ! Mon sac de bonbons est perdu.

— Tu l’auras quand même.

— C’est vrai ? Et pour ma discrétion ? qu’est-ce que vous allez me demander ?

— Quand tu me donnes ta bouche et tes deux trous, qu’est-ce que je pourrais te demander de plus ?

— Ma langue ! » fit-elle gaiement.

Et elle fut si prompte à payer sa dette… Comment dire de quelle façon Lili m’offrit sa petite langue ? Je l’arrêtai trop tard.

« Lili, qu’est-ce que tu m’as fait ?

— Une langue dans le derrière ! dit-elle, toute joyeuse. Ça mérite une queue par-devant. »

Elle se jeta sur le dos, les pattes en l’air, le sexe écarquillé. Elle s’y fourra autant de salive qu’il en aurait fallu pour violer une chatte et je vis bientôt que j’étais naïf de ne savoir comment la prendre, car les petites filles sont plus faciles à baiser que certaines femmes. J’entrai sans trop de peine…

« C’est tout, fit-elle en souriant. On met le petit bout et on est au fond. Y a plus rien… Ça vaut pas la peine.