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— Non, je ne suis pas jolie, puisque tu débandes ! Tu as bandé pour maman, pour Ricette et pour Lili ; mais auprès de moi, voilà… voilà… »

Les larmes l’étouffaient. J’étais désolé. Je ne savais comment arrêter cette douleur peu raisonnable, quand Charlotte se releva et, avec ce besoin de logique et de clarté qui est le propre des esprits simples elle reprit de sa voix lente et bonne :

« Je t’ai dit que je ferai tout ce que tu voudras. Tu peux jouir dans mon chat, dans mon cul, dans ma bouche, entre mes seins, sous mes bras, dans mes cheveux, sur ma figure, jouis dans mon nez si ça t’amuse, je ne peux pas mieux dire, voyons ? je ne peux pas être plus gentille ?

— Mais, ma Charlotte…

— Mais, mon chéri, tu me demandes quel est mon plaisir, eh bien, mon plus grand plaisir, c’est de me branler quand on m’encule. Nous sommes toutes les quatre comme ça, nous avons ça dans le sang, ce n’est pas ma faute. Et nous ne sommes pas les seules, mon Dieu ! Ce que j’en ai vu quand j’étais gosse, des écolières et des arpètes qui me disaient en confidence : « Moi aussi, j’aime bien qu’on m’encule. »

— Alors…

— Alors fais de moi ce qu’il te plaira si c’est ton plaisir que tu cherches ; mais si c’est le mien, encule-moi et laisse-moi me branler toute seule. As-tu bien compris ? »

Nos bouches se réunirent et le premier effet de la réconciliation fut de me remettre aussitôt