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bande. Si tu la traites encore de putain et d’idiote…

— Non, dit-elle gaiement, je vais lui faire la cour, je vais la branler, elle en a envie. Et je lui ouvrirai moi-même les fesses pour que tu l’encules.

— Montre comment. »

Elle était couchée auprès de moi. Elle se retourna sans aucun dessein de me proposer une posture ; mais je me hâtai de la prendre ainsi.

Cela se fit avec une facilité extraordinaire, et que j’éprouvai maintes fois par la suite. L’anus de Charlotte ressemblait à ces gaines de poignards qui sont parfaitement strictes et ajustées, mais où la lame entre d’elle-même. Pour le dire crûment, mais en termes clairs : aussitôt qu’on bandait sous les fesses de Charlotte, on les enculait malgré soi mais l’entrée en était aussi ferme que souple, et, par un ensemble de qualités qu’il serait indécent de louer outre mesure, on y pénétrait plus vite que l’on ne pouvait en sortir.

Charlotte enculée devint encore plus Charlotte qu’avant : plus molle, plus humide, plus douce, plus tendrement abandonnée. Je m’étais un peu retourné, de telle sorte qu’elle était presque couchée sur moi de dos, ce qui lui permit d’ouvrir les cuisses dans tout leur écartement. J’y mis la main avant elle : c’était un lac. Songeant qu’elle ne s’était pas encore branlée, je me demandai quel phénomène jaillirait sous ses doigts quand elle aurait fini.

Ses gémissements commencèrent au premier