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— Je te le dis pour la vingtième fois, tu ne sais pas ce que c’est que le métier de putain. Imagine-moi, âgée de treize ans, en tablier noir d’écolière, avec une natte dans le dos, à genoux près du lit, la robe retroussée… Je tenais mes fesses, je montre mon petit trou du cul qui sera naturellement enculé à la fin de la séance, et mon pucelage au-dessous avec sa motte rasée. Un monsieur me fouette de toutes ses forces et se met à bander parce que j’éclate en sanglots. Maman est là pour empêcher qu’on ne me tue… mais enfin tout de même… Quelles minutes !… Et c’était surtout ces jours-là que se passaient les choses dont je te parlais il y a une heure… L’homme qui me faisait ça amenait sa maîtresse, une grande bringue qui avait l’air encore plus féroce que lui. Il l’enculait sur moi, et alors, lui retirer sa pine du cul et me la faire lécher de force quand je pleurais à chaudes larmes, c’était si bon, paraît-il, qu’il jouissait malgré lui dans ma bouche et ensuite il me reprochait de l’avoir fait décharger trop tôt, parce qu’il aurait voulu aussi enculer mon derrière fouetté et je recevais une claque si forte que… j’avais beau serrer les lèvres, le foutre en jaillissait comme le jus d’un citron.

— Ta mère permettait ça ?

— Ne dis pas de mal de maman, d’abord. Je l’ai vue fessée plus fort que moi et ça me faisait plus de mal quand c’était elle.

— Je te reconnais là. Et le monsieur était content ?

— Probable. Jamais je n’ai pleuré plus fort qu’un soir où il lui a flanqué un coup de fouet